Espoir
Nos cicatrices sont plus que des blessures
Elles marquent le terrain que nous avons conquis
Un champ avec des fleurs des plaintes et des rires
Un chant qui vient de loin qui tourne et qui s'éteint
Le ciel solidifié où
Tournent les chacals
A raidi notre nuque et asséché nos mains
Atterrées, nous faisons silence
La violence est là avec ses yeux d’acier
Ils ne regardent rien
Ils ne disent plus rien
Brisés
La courbe du silence s’inverse dans la voix
Elle dit il est grand temps
temps d’ébène et d’orage
Les orages de feu ont rougi la forêt
Marchons
Nos cicatrices ne sont plus des blessures
Elles marquent le terrain que nous avons conquis
Un champ avec des fleurs des plaintes et des rires
Un chant qui vient de loin qui tourne et qui s'éteint
Le chant insoupçonné qui modèle la nuit
Le chant des survivantes la source du matin
Le chant repris parfois dans des yeux incertains
Un chemin qui s’en va souple et chaud sous nos pas
Vers l’espace élargi où tournent les étoiles
Le bateau vert au loin s’en va vers l’avenir
L’horizon l’engloutit
Sur la plage déserte sans plus rien retenir
La femme dont la voix promettait la victoire
We shall overcome
dit encore aujourd’hui qu’il faut bien y aller
Solidaires solitaires solides illuminées
Solitaires solidaires solides nous vaincrons
La violence est là avec ses yeux brisés